TILGE, HÖCHSTER, MEINE SÜNDEN
Cantate de Bach BWV 1083
Bach, fidèle à une pratique courante à son époque, fait une parodie musicale une oeuvre très populaire dès sa création à Naples en 1736, le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi. Mort prématurément à 26 ans, le compositeur italien doit à cette oeuvre une gloire posthume extraordinaire : avec une économie de moyens remarquable – deux violons souvent à l’unisson, un alto qui parfois double la basse, une basse continue et deux voix chantées – soprano et alto – il brosse une fresque vibrante et universelle remémorant les souffrances de la vierge au pied de La Croix.
Bach, délaissant le poème marial, inadapté à la liturgie luthérienne, s’inspire du Psaume 51, attribué au roi David et qu’avait notamment utilisé Allegri avant lui dans son fameux Miserere.
Au langage spectaculaire mais épuré de Pergolese, il n’hésite pas à incorporer, dans certains numéros, un savant contrepoint et, profitant de la pauvreté de la partie d’alto dans l’oeuvre de Pergolese, c’est à cet instrument qu’il confie bien souvent le soin d’enrichir et transformer l’harmonie. Cette voix, ceinte par le chant et les violons d’une part et la basse d’autre part, paraît illustrer également cette appel désespéré des hommes à la miséricorde divine.
Ma non troppo – ensemble de musique ancienne désormais basé dans les Côtes d’Armor s’entoure pour ce projet de deux jeunes solistes aux carrières prometteuses, Marie Perbost, (révélation ADAMI 2017, nominée aux victoires de la Musique classique 2018) et Paul-Antoine Bénos (Concours Jeune espoir d’Avignon qu’on a pu notamment entendre dans le rôle titre de Ronaldo au théâtre de Cornouaille en 2018). Ces deux chanteurs sont accompagnés par Son ar mein depuis leurs tous débuts.
Marie Perbost soprano, Paul-Antoine Bénos contre-ténor
MA NON TROPPO | Louis Creac’h et Fanny Paccoud violons, Camille Rancière alto, Keiko Gomi violoncelle, Youen Cadiou contrebasse, Anne-Marie Blondel orgue
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