Il y a 800 ans, en 1220, François d’Assise quittait la direction de l’ordre qu’il avait lui-même créé, se débarrassant des oripeaux du pouvoir pour se rapprocher d’une nature qu’il aimait comme création divine… Qui sait s’il fut musicien, mais il inspira cette chanson nouvelle populaire, en langue ombrienne qui fleurit durant ce siècle autour d’Assise et Cortone.
Au même moment, à l’ouest des Midlands anglais, la cathédrale de Worcester s’affirmait comme un centre liturgique qui rayonnait dans tout le royaume. En témoigne le magnifique manuscrit musical précieusement conservé jusqu’à ce jour. Les Anglais ignorant les utiles distinctions hexagonales entre musiques savantes et populaires, le compositeur Gavin Bryars (plutôt connu pour son oeuvre minimaliste) propose une sorte de reflet croisé de ces deux traditions, s’inspirant à la fois du raffinement de la musique médiévale anglaise jusqu’à John Dunstable et de la simplicité du laudaire de Cortone.
Laudes extraites du laudaire de Cortona des éditions d’Ottavio Petrucci (Venise au 16e siècle), de Franz Liszt ou Gavin Bryars.
Camille Aubret, chant, vièle à archet
Emmanuelle Huteau, chant, clarinette basse
Elsa Papatanasios, chant
Daniela Maltrain, chant, vièle à archet et viole de gambe
Camille Rancière, chant, vièle à archet et alto