Où Johann Sebastian Bach, voyageur immobile, rêve d’Italie, s’inspire de sa spiritualité, de son style et même de sa langue, tout en restant profondément germanique et luthérien. C’est ainsi qu’il n’hésite pas à reprendre le Stabat Mater de GB Pergolese pour en faire un motet en allemand (BWV1083) – y imprimant profondément sa patte sans trahir l’original, qu’il compose une cantate en italien (BWV209) pour pleurer le départ d’un ami parti vivre vers d’autres cieux ou adapte lui-même sous forme d’une cantate pour alto (BWV54) le Miserere, psaume 50 si présent dans la liturgie italienne durant la période baroque.
Marie Perbost et Paul-Antoine Benos ont depuis longtemps développé une complicité dans ce répertoire entourés par l’équipe de Ma non troppo, collectif baroque breton conduit par le violoniste Louis Creac’h. Déjà bien connus pour leurs rôles à l’opéra, ils ont su trouver un équilibre entre la sombre intimité exigée par la version de JS Bach et le drame qu’inspire l’original napolitain.
Marie Perbost, soprano. Paul-Antoine Bénos contre-ténor. Louis Creac’h & Boris Winter, violon. Camille Rancière, alto. Nicolas Verhoeven, violoncelle . Anne-Marie Blondel, orgue.
Programme
Non sa che sia dolore BWV 209
Tilge, Höchster, meine Sünden BWV 1083
Widerstehe doch der Sünde BWV 54